Agriculture Durable
Des techniques agroécologiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest

Arbres fertilitaires et cultures multiétagées en zone forestière
avec l’APAF

(Association pour la Promotion des Arbres Fertilitaires, de l’agroforesterie et la foresterie)
Pour sauver la forêt

Avec les techniques APAF les villageois abandonnent la culture itinérante sur brûlis, une des causes principales de désertification.

Technique culture multi-étages qui contribue au reboisement à grande échelle

Il s’agit essentiellement d’introduire des arbres fertilitaires et/ou forestiers dans les champs des paysans et autres lieux de boisements et/ou reboisements, en appliquant les techniques de régénération naturelle assistée (RNA) jointes là où c’est nécessaire à des systèmes de re-plantation.
Ces arbres fertilitaires ne sont pas là uniquement pour faire de l’ombre, ils fertilisent durablement les cultures associées (caféiers, cacaoyers, bananiers, ignames, taros et autres productions). Ces techniques agoécologiques de champs multi-étages permettent de cultiver les cacaoyers sans apports d’engrais ni chimiques ni organiques et des producteurs de cacao ont maintenant des rendements qui atteignent une fourchette de 800kg à 1 200kg, certains atteignent même 1 500kg de cacao bio l’hectare.
Voir sur le site de l’APAF L’intérêt pour les cacaoyers et aussi : Présentation de l’APAF et de sa recherche sur les arbres fertilitaires

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Description du schéma, (de haut en bas) :
–  Les plus hauts : les arbres forestiers;
–  Puis les arbres fertilitaires, (écartés de 10m)
Ces arbres assureront le persistance de l’humus du sol, sa teneur en matière organique et en azote, ainsi que l’activité microbiologique du sol et sa capacité de rétention d’eau;
–  Plus bas les bananiers, papayers, anacardiers;
–  Dessous les cacaoyers (écartés de 6m);
–  Enfin les caféiers (écartés de 4 à 5m);
–  Au sol : ananas, magnoc, igname, maïs…
La culture multi-étages épargne les forêts naturelles en subvenant, à partir de leurs champs agroforestiers, à leurs besoins en bois de chauffe, bois d’œuvre, fourrages et autres produits ligneux.
Voir fiche téléchargeable : APAF-Culture multi-étages – Fiche

Comment la monoculture du cacao ravage les forêts de l’Afrique de l’ouest depuis des décennies

Après 25 années de culture de cacaoyers sur la même terre (sans arbres forestiers), celle-ci s’appauvrit en humus, ne permet plus une bonne culture du cacao, et ceci malgré l’apport d’engrais chimiques. Les paysans doivent dès lors trouver un nouveau front forestier en abattant les rares forêts accessibles existantes ou, pire encore, les parcs nationaux et aires protégées (Photos tirées de l’émission Envoyé spécial sur France2).

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Grâce à l’introduction d’arbres fertilitaires dans les champs de cacaoyers
les paysans n’ont plus besoin d’un front forestier à détruire
pour installer de nouvelles plantations.

Après 2 ou 3 années d’implantations d’arbres fertilitaires les sols retrouvent leur richesse pour cultiver le cacao.

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Les faits énoncés ci-dessus nous permettent de conclure que l’agroforesterie par les arbres fertilitaires est le seul itinéraire technique permettant d’arrêter la déforestation dans les pays producteurs de cacao.
Les techniques de l’APAF au Togo depuis 1993, et par la suite en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Bénin ont produit des résultats significatifs à l’échelle du secteur cacaoyer.

Les arbres fertilitaires et fourragers

Ils sont principalement issus de la famille des légumineuses et plus précisément de la sous-famille des Mimosacaea : Exemples : les Albizias stipulata (ou chinensis), lebbeck, zygia, adianthifolia, ferruginea, chevalieri…, Albizia saman (ou Samanea saman, arbre à pluie), Acacia albida (ou Faidherbia albida), Leucena leucocephala… et encore le Gliricidia sepium de la famille des Fabaceae, originaire d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale.

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Les arbres fertilitaires, comment ça marche ?
–   Au niveau des racines:
L’arbre fertilitaire doit être issu d’un semis de façon à former une racine pivotante seule capable de remonter des couches profondes du sol (de 10 à 30 m de profondeur) les minéraux (N, P, K et autres) et l’eau nécessaires à l’enrichissement de la couche arable. Par ailleurs des bactéries fixatrices d’azote (rhizobium) et des champignons (mycorhizes) qui sont des rabatteurs de phosphore, potasse et autres minéraux vivent en symbiose avec l’arbre fertilitaire.
–   Au sol:
Leurs feuilles, gousses et brindilles formeront l’humus du sol en se dégradant dans les champs de culture ou serviront de fourrage dans les champs de pâturage.

Préparation des semences pour les pépinières:
– Pratiquer la levée de dormance qui consiste à provoquer les semences avec de l’eau ébouillantée ou de l’acide sulfurique en vue de faciliter leur germination;
Inoculer les semences avec des rhizobiums (bactéries aérobies du sol ) et des mycorhizes (champignons). Cela consiste à imbiber les graines avec des inocula spécifiques à chaque espèce d’arbres en vue de faciliter la formation de nodosités et filaments mycorhiziens;
Ainsi, un arbre inoculé au stade pépinière se développe beaucoup plus rapidement.
Voir (fiche en pdf) : Technique de mise en place et de gestion d’une pépinière agroforestière – Ficheissue du rapport de formation de 20 membres du CNABio par l’APAF -2015 (voir en bas d’article)

Ces données sont issues du rapport de formation de 20 membres du CNABio par l’APAF, sur une durée de 4 jours en 2015 :
L’apport de l’agroforesterie dans l’agroécologie : cas des arbres fertilitaires .
Document qui expose en détail les différentes techniques abordées

Voir aussi nos articles sur BurkinaDoc de Mil’Ecole :
APAF-Togo      –      APAF-Côte d’Ivoire
    et      APAF-Burkina Faso    
et aussi : 
–  Arbres fertilitaires et champs agroforestiers avec l’APAF
–  Arbres de brousse et sécurité alimentaire au Burkina Faso

 CONTACTS ET LIENS de l’APAF
Site : Ong APAF
Page Facebook

APAF-Togo
DOGBE Yawa Edzodzinam , directrice adjointe de l’APAF-Togo
Tel : (+228) 91 87 25 17
Mail : yaw.edzodzinam.dogbe@gmail.com

APAF-Côte d’Ivoire
KOUAO Sylvain, président d’APAF-Côte d’Ivoire
Tel : (+225) 07 82 92 98
Mail : skouao@gmail.com
skouao@ong-apaf.net

APAF-Bénin
Emmanuel OLOU, directeur exécutif
–  Tel : (+229) 62 64 03 64
–  Mail : skouao@gmail.com

APAF-Cameroun
MAMA Marie-Thérèse, Présidente d’APAF-Cameroun
(+237) 6 71 03 66 40
–  E-mail : marie_theresemama@yahoo.fr
mtmama@ong-apaf.net

Site : Ong APAF – Internationale
HUMBERT Pascal Président d’APAF-internationale
phumbert@ong-apaf.net
Tél : 00 33 (0)466 85 19 19
DEVRESSE Bruno, Directeur exécutif d’APAF-internationale
bdevresse@ong-apaf.net
Tél : 00 33 (0)466 65 04 46

Mil’Ecole – Avril 2020