Connaître le Burkina

La question santé au Burkina Faso

La « santé pour tous d’ici l’an 2000 » tel était, en 1978, le slogan de l’OMS, pourvoyeur de fonds en matière de santé pour les pays africains. Pour voir les statistiques de l’UNICEF sur le Burkina Faso (population, natalité, mortalité, santé, nutrition, éducation…) Statistiques Unicef – Burkina Faso

Histoire et développement des équipements de soin au Burkina Faso

S’appuyant sur cette aide internationale  l’Etat burkinabè a opté pour la multiplication en milieu rural des services de base, et plus précisément des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) équipés de maternité. Voir une étude réalisée par Aude Meunier publié en 2000 n° 4 de la revue Mappemonde qui rend compte de l’histoire du système de soin en Haute Volta (puis Burkina Faso) (PDF) :  Système de soin et organisation du territoire au Burkina Faso (Les données s’arrêtent en 1995)

Conditions financières pour l’accès aux soins de santé

 Le coût de l’accès aux soins reste le premier frein à l’utilisation des services et équipements.

Il n’y a pas de couverture sociale santé au Burkina Faso, même pour les fonctionnaires pour lesquels, seule, la cotisation retraite est obligatoire. Ce sont des mutuelles privées qui se mettent en place de ci de là : des réseaux de solidarité familiale, villageoise ou socioprofessionnelle, des dispositifs publics (CNSS, CARFO, OST) ou privés (mutuelles sociales, systèmes d’entreprises sans but lucratif). La médecine traditionnelle est encore très utilisée partout en brousse et sa capacité à soigner les accidents de santé primaires n’est pas à négliger. L’association Jardins du monde, basée à Koudougou, fait un travail très sérieux de recensement de ce savoir.
Voir dans notre article : Plantes Médicinales : des recettes pour se soigner avec les plantes au Burkina Faso, au Togo et au Bénin et pour soigner les bovins en Afrique sub-saharienne

En 2012 un plan de Politique nationale de protection sociale (PNPS) a bien été adopté par le ministère au Burkina Faso, poussé par les organismes internationaux. Mais le travail est titanesque. Sidawa rend compte du travail du Conseil national de la protection sociale (CNPS) en novembre 2013 (PDF). Politique nationale de la protection sociale : Les grandes orientations déclinées

En 2016, est entrée en vigueur la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Elle a permis de réduire fortement le taux de mortalité au Burkina mais son application pose des problèmes de gestion des CSPS, les reboursements par l’Etat se faisant souvent trop attendre. Voir l’article de Jeune Afrique de mai 2019 :  Burkina Faso : quel bilan pour la gratuité des soins ?

Voir aussi une étude portant sur 3 années (2008-2011) faite par l’université de Montréal montre l’évolution des comportements des populations qui en bénéficient.(PDF)   La gratuité des services aux mères et aux enfants au Burkina Faso améliore fortement et durablement l’accès et la fréquentation des services. Avant l’ensemble du Burkina deux districts, Dori et Debba, ont bénéficié de la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes grâce au soutient de l’ONG Help et de la Direction Régionale de la Santé du Sahel.

La famine et  la malnutrition

 Les agriculteurs burkinabè, soit 80 % de la population active au Burkina Faso, sont toujours au bord de la famine. Certaines années sont plus dramatiques que d’autres. Mais la période de soudure (à partir de avril-mai jusqu’aux toutes premières récoltes en septembre-octobre) est toujours plus ou moins difficile d’autant qu’à cette période l’activité aux champs est dure et très intense. Les mères qui allaitent, souffrant elles-mêmes de famine à cette période, voient souvent leur bébé tomber en malnutrition aiguë sévère. Des Centres de Récupération et d’Education Nutritionnelle (CREN) existent. Ils accueillent les mères accompagnées de leur enfant présentant des problèmes de santé liés à la malnutrition.

Un article de 2014  publié par IRIN, nouvelles et analyses humanitaires, un service du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies : Lutte contre la faim des enfants au Burkina Faso, entre progrès et régressions

Reportage vidéo mis en ligne en 2008 par Eric Lemasson, tourné dans un CREN (Centre de Récupération et d’Education Nutritionnelle) à propos de la culture de spiruline au Burkina Faso

La mortalité maternelle.

 Encore trop souvent au Burkina Faso, les femmes risquent leur vie en voulant donner la vie… En brousse il est presque impossible d’élever un bébé sans le lait maternel. Ces enfants sont donc souvent placés en orphelinat jusqu’à l’âge de 2 ou 3 ans avant de pouvoir rejoindre leur « grande famille »

Une vidéo Publiée le 6 mars 2012 par Droit Libre TV : « Amnesty International et Tiken Jah Fakoly attirent l’attention de l’opinion publique sur le fléau de la mortalité maternelle. Encore trop souvent au Burkina Faso, les femmes risquent leur vie en voulant donner la vie… »

Célébration du 8 mars : Tiken Jah Fakoly et Amnesty International
Au Burkina Faso, le 8 mars 2012, journée internationale de la femme, est placé sous le thème « Mobilisation sociale pour la réduction de la mortalité maternelle”

Les maladies très présentes au Burkina Faso

Le paludisme

Un article publié par LeFaso.net en septembre 2018 nous montre l’ampleur du problème du paludisme au Burkina Faso  : Paludisme au Burkina : Déjà plus de 1 700 décès en 2018
“…Si on remonte au début de l’année 2018 jusqu’à la première semaine de septembre, on a eu à notifier, au plan national, plus de 5 millions de cas de paludisme, dont plus de 250 000 cas de paludisme grave avec plus de 1 700 décès…”
Et pourtant la lutte contre ce fléau est sans relâche au Burkina Faso : plusieurs structures travaillent à la mise au point des vaccins, comme le Centre de recherche de Nouna, l’Université de Ouagadougou, l’Institut de recherche en sciences de santé (IRSS), le Centre de recherche du ministère de la Santé, le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso, le Centre de Nanoro, tout comme les unités du CNRFP de Banfora et de Balonghin.
Un espoir renaît avec l’artémisia, plante qui semble guérir les malade mais qui n’est pas reconnue par l’OMS.
Voir notre article : Artémisia, culture et posologie

Vidéo sur la recherche d’un vaccin dans l’Unité de recherche clinique de Nanoro au Burkina Faso, publiée le 3 déc. 2013 par Droit Libre TV 

Vaccin contre le paludisme, la victoire à portée de main ! Tourné en 2013 par Droit Libre TV

Le paludisme continue de faire des ravages !  Tourné en octobre 2014 par Droit Libre TV

La méningite

La méningite est une inflammation des méninges soit par un microbe : un virus ou une bactérie, et plus rarement un champignon ou un parasite. Elle sévit surtout en période sèche, de Janvier à Mars, quand l’Harmattan, le vent venant du Sahara, souffle.

* On parle d’épidémie de méningite quand il y a 10 personnes malades pour 100 000 habitants et d’alerte quand il y a 5 personnes atteintes pour 100’000 habitants.

Le sida

En 2013 le taux de prévalence de la pandémie dans le pays était estimé  à 1,1%. Les statistiques de l’Unicef présentent des statistique détaillées sur cette infection. 

Une vidéo publiée le 1 juin 2012 par Droit Libre TV : Le résumé d’une journée passée aux côtés d’une femme séropositive Madame TOUGMA qui est infirmière et qui vit avec. “Je suis séropositive. Mais je suis allée au delà du VIH pour être une fonctionnaire, une mère de famille, la présidente d’une association avec plus de 300 membres”.

La fièvre jaune

La fièvre jaune est une maladie infectieuse très redoutable. Elle est contagieuse. Elle sévit dans 12 pays africains. Au Burkina faso, la dernière épidémie date de 1983 où 386 cas ont été notifiés avec 287 décès. Un seul cas de fièvre jaune est une épidémie. En 2008 la fièvre jaune fait encore parler d’elle au Burkina : 2 cas en octobre 2008 ont relancé les vaccinations. Voir article sur lefaso.net du 01.12.2008. Campagne de vaccination contre la fièvre jaune : Un début satisfaisant à Kombissiri

Polio, rougeole, méningite et fièvre jaune. Au Burkina Faso des campagnes de vaccination sont régulièrement mises en place. Et un article sur la fièvre Typhoïde : Fièvre typhoïde : Les bonnes règles pour échapper à l’épidémie

La fièvre hémorragique Ebola. Bien que le virus semble sévir dans les pays africains plus humides, une vigilance se fait jour au Burkina : article août 2014 du faso.net : Contribution à la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola : une coalition nationale voit le jour à Ouahigouya

Pour voir 2 diaporamas faits par les lycéens de Creutzwald dans le cadre de la 2de expérimentale soutenue par Sciences Po Paris, années 2008 et 2009 (cliquer sur les photos)

Santé_maladies_vaccins

Les maladies qui sévissent au Burkina Faso : quels vaccins ?

Santé_hygiène_voyageur

L’hygiène et les petits soucis du voyageur au Burkina Faso

Août 2014 par Mil’Ecole – Revu juin 2020